Objets connectés : comment le secteur de l’assurance est-il concerné ?

Cela fait quelques années que les objets connectés se sont imposés dans l’Hexagone. Selon le spécialiste du secteur des objets connectés, d’ici 2020, chaque ménage français possèdera environ 30 de ces objets. Or, si ces objets dits intelligents disposent de nombreux avantages, ils présentent également des risques d’intrusion et de vols de données. C’est pourquoi les assureurs commencent à s’y intéresser. De nouvelles offres apparaissent et pour ne pas rater le virage numérique, les compagnies d’assurances travaillent sur leur transformation digitale.

Le boom des objets connectés

Appareils, équipements, accessoires… les objets connectés se présentent sous toutes formes. Il peut s’agir de réfrigérateurs, de balances, d’aspirateurs, de radiateurs, de portes, de fenêtres, de volets, de brosses à dents, de bracelets, de montres, de lunettes, de vêtements, de voitures. Bref, il en existe de tous types. Ces objets sont dits « intelligents », car ils se dotent de capteurs et d’émetteurs électroniques.

Grâce à cette technologie, les utilisateurs peuvent entrer en contact directement avec leurs objets connectés via leur smartphone, leur tablette, leur ordinateur ou leur montre. Il s’agit là d’objets qui obéissent au doigt et à l’œil. Ils délivrent des informations, analysent les données, déclenchent une action et reçoivent des ordres. Pratiques et innovants, les objets connectés occupent aujourd’hui une part importante du marché français.

Les risques des objets connectés

Les objets connectés promettent tous la même chose : faciliter et sécuriser la vie. Seulement, ils ne sont pas sans risques. De sérieux problèmes de sécurité sont souvent détectés entre l’objet connecté et son utilisateur. On parle notamment de la cybercriminalité. Les pirates informatiques peuvent facilement usurper l’identité de l’utilisateur officiel pour commettre des fraudes, des vols, des escroqueries, des harcèlements et des sabotages. Ils peuvent tout voir, tout entendre et tout enregistrer. Les données collectées par les objets connectés ne sont pas toujours contrôlées et deviennent alors facilement accessibles pour les hackers.

C’est pour cela que les assureurs sont de plus en plus nombreux à suivre l’évolution numérique. Les offres de « cyber-assurance » se multiplient. En principe, ces formules comprennent plusieurs garanties dont un volet préventif pour contrôler les risques des objets connectés et pour sécuriser les données collectées. Quant à la surveillance en ligne, elle permet de détecter rapidement les anomalies, les fuites et les fraudes. La souscription d’une telle assurance est donc à envisager si vous possédez des objets connectés et si vous pensez que leur dangerosité est importante.

Les objets connectés et les assureurs

Au-delà de l’offre « cyber-assurance », les assureurs doivent faire preuve d’imagination pour suivre la révolution technologique. Pour le moment, ils s’intéressent à trois types de produits, à savoir :

  • L’assurance automobile pour la voiture connectée capable d’évaluer le style de conduite de l’assuré et les différents risques encourus au volant.
  • L’assurance habitation pour la maison connectée capable d’alerter le propriétaire en cas d’effraction, d’intrusion, de fuite et de court-circuit.
  • L’assurance santé pour le bracelet connecté capable de mesurer l’état de santé de l’utilisateur et de l’encourager à adopter un mode de vie plus sain afin de réduire les risques d’accidents ou de maladie.

En améliorant leurs offres et en réinventant leur business model, les assureurs arrivent à développer la connaissance client. Ils collectent une grande quantité de données (Big Data) et parviennent ainsi à analyser les comportements et les habitudes des utilisateurs. C’est ce qui leur permet de retravailler leurs offres et de proposer des formules mieux ciblées. De même, les services d’assistance et les interventions sont plus rapides et plus efficaces.

De l’indemnisation à la prévention

Les assureurs sont conscients de leur image auprès du grand public et connaissent leur rôle sociétal. Ce n’est qu’en mettant en place de nouvelles offres en phase avec les nouvelles technologies qu’ils arriveront à proposer des services à forte valeur ajoutée. Le fait de suivre la révolution 4.0 leur permet de passer au simple rôle d’indemnisation au rôle de prévention.

Les assurés bénéficient d’un meilleur accompagnement et de meilleurs services. En même temps, les assureurs arrivent à affiner leur portefeuille client. Pour suivre la révolution numérique, les assureurs doivent trouver un équilibre entre stratégie collective et accompagnement sur mesure. Entre les investissements, les partenariats et les incubations, il existe plusieurs manières de se positionner face aux développements digitaux.

Une opportunité pour les assureurs

Par exemple, Allianz a lancé en 2015 l’assurance auto « Pay How You Drive ». Cette assurance a pour objectif de remonter les données de conduite via un boitier télématique. Le but est de réduire le prix selon le comportement du conducteur, du freinage à l’accélération en passant par la négociation des virages.

Autres exemples : la Maif propose un service de télésurveillance à distance de la maison et BNP Paribas Cardiff propose une assurance habitation basée sur la domotique en Italie. En somme, la plupart des compagnies d’assurance ont d’ores et déjà commencé à embrasser l’univers des objets connectés et à se positionner face aux nouvelles technologies.

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